jeudi 29 décembre 2011

Scènes de la vie quotidienne d'un camelot du 9-3. Clignotant orange 2/3.

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Je continue mon récit, camarades,

10 heures du matin.

En pleine  séance d’atermoiements, un pote gitan vient me chuchoter dans le creux de l'oreille qu'une escouade composée de contrôleurs de l'URSAAF, de douaniers et de gendarmes vient de débarquer : ils sont au moins un trentaine.



Branle-bas de combat partout. Surtout chez les fruits et légumes à cause du personnel : les étalages de 20 mètres ne disposent plus qu'un ou deux employés pour servir.
Je sais que les gardiens de l'ordre font un repérage anonyme avant d'attaquer et connaissent déjà leurs futurs souffre-douleurs.
Brutalement, je me retrouve avec une armée de contrôleurs face à moi.
- Je suis innocent ! plaisanté-je
Ils n'ont pas ri. J'ai du commettre un vol avec mort d'homme vu la façon dont ils me jaugent...

Mes clients ont subrepticement disparu. Des keufs autour de votre stand font le même effet que si on vous aspergeait de 3 litres de lisier de porc : plus personne ne souhaite vous approcher.

Je présente ma carte professionnelle, un Kbis de 6 mois (j'ai oublié d'en commander un de moins de 3 mois), mon assurance à jour.
Ils me demandent une facture de lunettes de soleil car ils estiment qu'une paire ressemble au dernier modèle de chez Chanel. Une paire que je vends à 3 € ! Je préfère en rire...
Évidemment les factures me manquent étant donné que mon matériel date de l'été dernier. J'ai du utiliser mes facture pour la comptabilité.

Le chef douanier parle de saisir tout mon étal, camionnette comprise... Visiblement, ils me prennent pour un con : je continue à le jouer admirablement en y ajoutant la scène de la peur. Le con peureux fait toujours recette chez les flics : ils adorent le personnage !
Horreur ! Dans mes parapluies, il découvrent un parapluie à 3 € façon "Burberrys", la grande marque anglaise. Dans des lots de 60 parapluies, les Chinois en distille parfois un.

Mon cas s’aggrave. Un gendarme semble préparer des menottes toutes clinquantes quand un type arrive en courant et parle à voix basse au responsable de section. Tous déguerpissent en courant dans la seconde. Je ne les reverrai pas.

Bien entendu, pendant 40 minutes, je deviendrai le pestiféré du marché. Plus de clients : les mêmes qui se précipitaient, il y une heure me regardent avec dégoût. Pas grave, ils reviendront.

Un gars qui fait la manche pour la construction d'une mosquée se met carrément devant mon stand en psalmodiant. Je lui demande de me laisser travailler : il me rétorque que je n'ai pas de client devant mon étal. Je le regarde avec des yeux pas trop bienveillants mais avec un sourire d'acier. Il me sourit et va se placer 10 mètres plus loin.
Les barbus sont assez sympathiques en général sauf certains jeunes qui se la jouent Afghans romantiques ou maquisards de banlieue. Trop jeunes, mes fils, c'est pas au vieux singe qu'on apprend à faire des grimaces !

Sur les marchés ou dans les quartiers, si vous voulez éviter les emmerdes, il  faut vous affubler d'un regard d'acier et d'un sourire aux lèvres, montrez aussi beaucoup de respect mais surtout épargnez-vous les expressions de peur ou de mépris.

J'attends.

Mon voisin qui possède un étal de 25 mètres vient me chercher en me reprochant de m'être trop collé à son stand. Je lui signale que je ne dispose que de 6 mètres. Il commence à s'énerver. Je lui déclare en souriant que je vais faire mon maximum.

C'est encore un tuyau que je vais vous donner les potes, quand un keuf ou un individu mal intentionné vous demande quelque chose, acceptez avec le sourire, puis, ne faites rien :  laissez le temps résoudre le problème... Votre impétrant finira bien par se lasser.

Auparavant, je m'énervais tout de suite et les insultes fusaient : tout se terminait mal, comme l'amour en général. Désormais, je sais rendre raide dingue un nerveux qui ne se contrôle pas. C'est le privilège de la sagesse et de l'expérience.

Ma semi arrestation a fait le tour du marché : en certains endroits, il est plutôt prestigieux  d'être suspecté par les poulets. Certains en déduisent que ma marchandise a plus de valeur que les misérables 3 € auxquels je l'écoule ! Peut-être suis-je même un cambrioleur de luxe qui se sert du métier de commerçant sur les marchés comme d'une adroite couverture ?
Les voies de la renommée sont impénétrables.

Les clients reviennent... Les ennuis aussi.

À après pour la suite de la saga. Merci de votre passage.

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lundi 26 décembre 2011

Scènes de la vie quotidienne d'un camelot ordinaire. Clignotant vert 1/3.

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Clignotant vert.

9 heures du matin.

- Sont à combien vos petits parapluies ?
- 3 €, madame.
-Valent rien, s'retournent au premier coup de vent ! C'est de la merde chinoise.
- J'ai celui-ci à 8 € qui s'ouvre, se referme et se révèle très solide grâce à ses baleines en fibre de verre.
- Oh la la ! C'est bien trop cher ! Je le prends à 3 € ?
- Non madame. Je n'aime pas qu'on me considère comme un imbécile...
- Alors 5 € ?
-Non. 8 € et à ce prix là, c'est cadeau, madame !
- C'est tout ce que vos avez comme assortiment de couleurs ?
- Oui madame.

Je ne m'occupe plus d'elle. Celle-là commence à me les briser menues. Je ne lui réponds plus. Elle s'éclipse en rasant les murs.



- Bonjour M'sieur, j'ai acheté des piles de montre chez vous : elles ont tenu 3 jours ! Fit celui-ci avec un  air réprobateur et la voix la plus forte possible . Du coup, 2 clients, entendant le reproche se cassent discrètement...
- Ah ? Fis-je, je vais voir...
Je démonte la montre, la marque de la pile ne correspond pas à celles que je vends.
- Ce n'est pas une de mes piles, monsieur...
- Ah, je croyais !

Ce salopard, en effarouchant la clientèle, m'a fait disparaître 2 personnes dans la nature. Dommage que nous ne soyons plus au Far West en 1857, j'aurais dégainé et lui aurais vidé mon barillet entier dans la tête...

- C'est combien la pile de montre ? 
- 2 € la "Varta" de fabrication allemande 1,50 la pile chinoise.
- C'est cher ! Allez, faites moi l'allemande à 1,50 €.
Monsieur, je ne vends pas la Mercedès au prix de la Clio.

Commence à me gonfler ce type, je vais me le faire...
- Bon ! Ben mettez moi une bonne Fit-il en me tendant une vieille tocante à 18 sous de 1923.

Je démonte la montre avec une clef spéciale, je mets la Varta : la montre ne bouge pas. 
- Votre montre est fichue, lui annoncé-je, l'air sinistre pour atténuer sa douleur...
- Impossible ! Elle a 20 ans cette montre ! Ce sont vos piles qui ne valent rien !
- Les mécanismes de montres sont comme les organes humains : ils s'usent avec le temps. Regardez, vous avez quel âge, vous ? Fis-je sarcastique
- Oh ! En tout cas, je parais encore bien plus jeune que vous !

Touché.
Il fait ses 70 ans bien tassés. Je m'étrangle. Je tâte mes poches : merde ! Je n'ai pas de grenade sur moi mais il me reste mon couteau suisse...

Je sors mon voltmètre, je mesure ma pile et lui montre le résultat sur mon cadran numérique : 1 volt 58. La pile est gonflée comme un bourgeon fruitier du mois d'avril.

- Bon, bah tant pis ! Remontez la moi.
Le type ne me crois pas. Je lui rends sa montre. Il part sans un mot, sans un merci, me laissant la pile ouverte en vrac...

À ce moment, je maudis ces tas de crétins qui imaginent le commerçant du marché comme une espèce de rapace, une sorte d'escroc tout juste capable de se servir sur la misère humaine.

- Monsieur, vos lunettes de soleil sont à combien ? 
- 3 € pièce, madame
- Elles protègent bien contre les UV (ultra-violets) ? Je les trouve bien chères !
- À ce prix, qu'espérez vous madame ? Elle sont estampillées CE, filtrent les UV à 100 %  et leur indice est de 3 sur 4...
- Et si je vous en prends 2 à 5 € ?

Je commence un peu à me lasser, je laisse les 2 paires à 5 €. La femme essaie une dizaine de paires tirées de mon présentoir avec 4 ou 5 paires dans chaque main et se contemple interminablement dans un miroir. Je connais la ruse : je ne la quitte pas des yeux. 

Finalement, tout en m'observant du coin de l'œil elle en prend une paire et me donne 2,50 €.

- Mais j'avais dit 2 paires pour 5 €.
- C'est la seule paire qui m'aille, renchérit-elle en s'éloignant avec un sourire commercial.

Encore une qui m'a roulé. J'ai l'habitude.

Parfois, je déteste ce métier de semi clochard. Méprisés par le public. Représentants exclusifs de la lie de l' humanité, considérés comme des voleurs par les honnêtes gens, comme du gibier par des voleurs, comme des suspects par la police, comme des profiteurs par les gauchistes, comme des minus par les bourgeois, comme des moins que rien par les jeunes femmes,  personne ne nous aime vraiment.

Le prochain billet montera crescendo vers une apothéose que je vous annonce follement drôle et sanglante à souhait.
Notre saga dérisoire comportera 3 volets.

À après, amis internautes, vous qui comprendrez que malgré ma proximité avec une humanité pas si généreuse que ça, mes convictions gauchistes sont néanmoins véritablement chevillées au corps...  
Oui, je revendique haut et fort ma position de véritable Saint laïque.
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mercredi 21 décembre 2011

Amis blogueurs, tous ensemble, pleurons la mort du grand guide Kim Jong-Il !

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Camarades lecteurs,

C'est la voix chargée d'une violente émotion que je m'adresse à vous pour commenter la terrible disparition du dernier grand stalinien de l'Histoire de l'Humanité qui était tout ce qu'on veut sauf un communiste.

Certes, à travers ce texte grandiloquent de circonstance vous ne pourrez, hélas, ressentir les pleurs et les trémolos qui hacheront mon discours d'adieu à ce personnage historique.


Afin de vous faire partager le rythme de ma douleur morale, j'entrecouperai mes phrases par un borborygme simulant le long chuintement d'un atroce sanglot se déclenchant inexorablement lors de la perte d'un être cher. Je le traduirai par un "oumph snif !" du meilleur effet.

Oumph snif ! 

Il était beau et bon  notre valeureux guide Kim Jong-Il, notre père à tous. Comme je comprends le chagrin discret de ces braves Coréens du Nord. !
Oumph snif !
Notre figure tutélaire protégeait son pays avec cette même discipline maitrisée qui n'est point sans nous rappeler la poigne bienveillante de notre bon Maréchal Philippe Pétain !

"Maréchal, nous voilà !" chantait - oumph snif ! - la France profonde de droite prétendument apolitique, éperdue de reconnaissance, que dis-je, en pâmoison devant son sauveur chenu qui faisait don de sa sagesse et de sa gloire à la mère Patrie !

Oumph snif !

Oumph snif ! Pardonnez moi mes amis mais j'ai bien du mal à retenir mes larmes...

Les populations manipulées éprouvent des émotions et des ressorts intimes dont nous n'avons pas idée. Alors de grâce ne nous moquons pas de la  détresse de nos amis asiatiques : regardons lucidement ce que nous avons été, il y a 70 ans !

Tous ces petits pères des peuples, le regretté Joseph Staline, le sublime Mao Tsé Toung, le grandiose Kim Jong-Il et l'inoubliable Philippe Pétain déposent dans  l'imaginaire de leurs concitoyens, lors de leur disparition, un souvenir bien difficile à effacer.

Ces bienfaiteurs de l'humanité laissent toujours des millions d'orphelins ivres de chagrin, de douleur et de nostalgie - oumph snif ! -

Oumph snif !

Les foules, travaillées par une propagande active  sont comme des maitresses insatiables qui se donnent avec passion et frénésie à celui qui les a séduites, violentées, humiliées, déchirées, maltraitées, aimées et conquises.
Mais elles sont aussi versatiles dès lors qu'un nouveau prétendant renversera le précédent : elles se donneront tout à lui sans remords ni pudeur.


Nul ne peut prétendre que les mêmes qui gémissent en ce moment à quatre pattes, ne hurleront pas leur bonheur lors d'une prochaine réunification des deux Corée et voueront leurs anciens dictateurs aux gémonies.

Pour paraphraser un génie, les masses ont des raisons que la raison ne connait pas. 

Ne l'oublions jamais...

C'est une situation difficile à comprendre pour les rationalistes de gauche que nous sommes, ou même pour tout vrai démocrate féru de politique quelque  soit son bord...


Ami(e)s, je vous aime bien parce que lire un billet, c'est à mes yeux, comme embrasser son auteur.

Oumph snif !

J'espère que vous me pardonnerez ce texte décousu mais vous n'imaginez pas à quel point je suis bouleversé. 

Oumph snif !

À après ! 

Oumph snif !
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jeudi 15 décembre 2011

Blogs, tracts et propagande.

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Salut les ami(e)s.

Lassé de lire sur les blogs des tracts de campagne électorale qui ne rapporteront pas un électeur de plus à leur chapelle, j'ai décidé de noyer mon chagrin , en attendant un retour à la normale, dans des considérations plus futiles et plus conformes à mon intellect limité.

Cette affiche a été copiée ici   http://hommelet.free.fr/fraaccue.htm


Autant chez certains blogueurs, j'admirais l'originalité, l'étendue des sujets et goûtais le plaisir de la découverte, autant, actuellement je me fais royalement chier en lisant beaucoup trop de billets du style "tract électoral". 

À l'aune de la niaiserie exacerbée envers son entourage proche de l'amoureux transi en pleine crise de manque vis à vis de sa dulcinée, le militantisme obtus rend l'impétrant si ridicule, si borné et si chiant, qu'au lieu de rallier les esprits, il les dégoûte à jamais de son combat.

Il me semble qu'il existe des chemins plus subtils et plus astucieux, à défaut de convaincre celui qui vous lit, pour faire naître des questionnements salutaires.

Je pense que la blogosphère de gauche, celle que je connais, a tort de rendre son contenu trop idéologique, trop inaccessible à tous ceux qui n'ont pas forcément leurs idées. Comme le dit si bien Nicolas, dans un excellent billet, nos blogs ne sont lus que par des collègues blogueurs de gauche ou des convertis de longue date.

Dans ces conditions, on peut se poser la question de notre utilité politique et la capacité du Net à faire basculer l'opinion. Vous me répondrez qu'un quotidien comme le Figaro n'est majoritairement lu que par des partisans de Nicolas Sarkozy : certes mais le Figaro, diffusé à 600.000 exemplaires par jour, influence la télévision et ses collègues journalistes !

Chacun a bien compris que la Presse tourne autant en rond  que nous  : les sujets du Figaro influençant les  radios qui elles-mêmes pèsent sur les télévisions, qui conditionnent les opinions publiques et la presse quotidienne et ainsi de suite. Mais, fait notable,  elle agit sur des millions de lecteurs !

 Autant ce cercle influent est vertueux, prolifique et efficace, autant "le cercle des blogueurs disparus", de par son audience confidentielle ne pèse strictement rien.

Probablement, me fais-je des ennemis ? Peu importe, j'en ai déjà pas mal et un de plus ne me rendra pas plus con que je ne suis déjà.

Pour conclure, chères lectrices blogueuses et chers lecteurs blogueurs, je vous suggère de consacrer davantage de temps à ceux qui vous aiment. Proches, qui, j'en suis sûr, se languissent de vous pendant que vous passez des heures à rédiger des billets que presque personne ne lit ou pire que 70% de vos fans parcourent en moins de 10 secondes.

Bon. Maintenant amis blogueurs, je vous laisse : vous allez pouvoir vous saouler pour oublier non seulement la mauvaise impression que je vous ai laissée mais également la preuve de  votre totale inutilité...

À la maison, humour grinçant rime avec toujours.
J'espère vous avoir distrait sans trop vous avoir mis en colère...


Il est grand temps que l'année se termine.

À après.
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samedi 10 décembre 2011

Un nouveau proverbe du parti républicain aux USA : "Plus t'es con, plus t'es bon !"

Salut les copines et les copains !

En parcourant l'excellent blog, "le grumeau", du CaptainHaka qui se lamentait à juste titre de l'ignorance crasse des candidats à l'investiture républicaine aux USA, j'ai repensé à une rencontre que j'avais faite avec un groupe d'Américains, fervents militants républicains puis je me suis remémoré de la lecture d'un livre de mémoires d'un journaliste américain dont je ne me souviens plus du nom.

Bien que l'âne soit le symbole du parti démocrate, Reagan mérite au moins son bonnet.

Les deux sources concluaient pareillement. Pour un ultra conservateur américain, l'État est une entité de trop, une institution maudite et exécrée tout juste bonne à s'occuper des Affaires étrangères et encore ne faut-il pas oublier que les républicains purs et durs étaient autrefois férocement opposé à tout interventionnisme armé hors de leurs frontières.

Et de m'expliquer que la doctrine républicaine se targuait de faire élire le président le plus faible pour que les puissants lobbies militaro-industriels, financiers et économiques et autres conseillers économiques aient toutes libertés pour influencer dans le bon sens les simplets qu'ils avaient poussé au pouvoir.

Comment imaginer un Ronald Reagan, particulièrement inculte en géopolitique, ignorant absolu en économie, une buse monumentale en Histoire, dormant 15 heures par jour, prenant de sa propre initiative les mesures économiques dont nous payons aujourd'hui les sinistres dividendes ?

Chacun a bien compris que monsieur Reagan n'a jamais été qu'une marionnette médiatique. Il représente le symbole grotesque de la bipolarisation de la vie politique qui, en filtrant, non pas les meilleurs, mais les plus consensuels et les plus conformistes n'offre aucun choix à un peuple amorphe et béat.

Élire à la tête de son État d'aussi médiocres personnalités que des Ford, Bush père & fils et Reagan, alors que son pays possède une des plus prestigieuses brochettes d'écrivains, de penseurs, de créateurs et de savants du monde entier pose problème, n'est ce pas ?

Lorsqu'on compare  ces intellectuels aux crétins actuels, postulants à l'investiture du parti républicain et susceptibles de se retrouver propulsés au faîte de la nation américaine, nos cheveux, ou ce qu'il en reste ont toutes les raisons de se redresser sur notre pauvre crâne !

Surtout quand ce pays, grâce à la puissance issue de sa victoire de 1945, s'est désigné gardien des libertés et prescripteur économique de la planète.

Pour finir sur une note positive et  entamer un rapprochement acrobatique avec notre pays : l'avenir de David Douillet et Benjamin Lancar s'annonce lumineux et c'est une bonne nouvelle pour la France.

À après. Sauf catastrophe.


Bien que les chaînes de blogueurs soient probablement inefficaces,  je me joins toutefois volontiers à la demande de libération de la blogueuse Razan Ghazzawi, avocate, mais surtout une trop dérangeante militante des droits de l'homme en Syrie, à laquelle j'associe notre compatriote Salah Hamouri  qui a purgé sa peine mais reste toujours incarcéré arbitrairement par l'état d'Israël.
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jeudi 8 décembre 2011

Quand Bayrou pète, Nadine s'enflamme...

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Chers tous,

Avez vous remarqué : les crocs de François Bayrou n'en finissent plus de pousser. Pour la 3ème fois, le Béarnais, dans un discours interminable et pompeux d'une chiantissime banalité, s'est déclaré candidat à la présidence de la république.

Et encore.

Et toujours.



Gageons qu'en 2017 et 2022, s'il n'est pas trop gâteux, ce dont je doute en observant son état actuel, il continuera car c'est la nature chimérique de ce qu'il prend dans son délire pour un destin transcendant : cet homme rêve d'être le  nouveau patriarche tricolore. J'imagine que le fantôme de Henri IV a dû le poser pendant qu'il était nourrisson dans la carapace de tortue marine qui lui servait de berceau au château de Pau pour lui insuffler tant de foi en sa personne.

Bref. À la manière des 29 février qui malmènent le calendrier tous les 4 ans, notre fier homme sort de sa boîte à coucou une fois tous les 5 ans !

Et chaque fois avec un programme et des alliances différentes. En 2007, il nous jouait le laborieux centriste de gauche. Cette fois, il nous mime le centriste expérimenté de droite, partisan d'une "l'union nationale" où il pourrait figurer en bonne place voire en son sommet.
Évidemment. Vu le nombre et l'état de ses troupes, il nous ferait davantage penser à un Don Quichotte sans Rossinante ni Sancho mais avec ses moulins à vent en guise d'ambition.

Si encore, on devinait quelque conviction ou doctrine ! Même pas. Notre Béarnais est de ces hommes qui comme Sarkozy et de multiples politiques veulent le pouvoir non pas pour soulager les citoyens ou le rendre au peuple mais pour l'exercer dans l'ivresse, la volupté et l'orgasme.
La 5ème république nous fournit comme dirigeants, des monstres, des névrosés, des accros du pouvoir, des égocentriques et des paranoïaques.

François Bayrou est fait de cette eau. Lors de sa dernière campagne, beaucoup de ses partisans l'ont compris. 

Ami(e)s, il existe un maudit sort posé sur la tête de nos prétendants à la présidentielle : élus, ils deviennent tous possédés au point qu'ils rêveraient de ne jamais quitter leur poste !

Nadine Morano a bien compris la nouvelle démarche de François puisqu'en minaudant comme une vieille chatte en chaleur en manque de matou, elle a confié, que le leader centriste était bien à droite. Parole de Nadine qui s'y connait en idéologie réac...

Si Nadine s'enfamme quand Bayrou pète, c'est qu'il y a bien anguille sous roche, non ?

À qui le nouveau Bayrou conservateur ira t-il piquer des voix ? En se plaçant résolument sur cette partie droite de l'échiquier, ne risque t-il pas se viander lamentablement ?
J'admets volontiers que ce sujet est sans grand intérêt mais je suis tellement inquiet du paysage politique réel de notre pays, que je voudrais comprendre l'évolution prochaine des rapports de force. 


Parce qu'il faut bien avouer que l'incohérence des résultats des  sondages actuels peuvent nous inquiéter davantage  qu'ils ne nous rassurent.


À après !
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lundi 5 décembre 2011

Merde ! Encore une semaine où Übermensch et Überfrau vont sauver l'euro et le monde. Défilé pornographique.

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Ami(e)s de gauche et de droite (il y en a, me semble t-il)...

Pas moyen d'ouvrir un canard, une radio ou une télé sans voir ou entendre pour la 57ème fois que : "ça y est, nous en sommes à la phase terminale : l'euro est à l'agonie. Toutefois Dieu, grâce son immense bienveillance et sa toute puissance, nous a légué Merkel et Sarkozy, pour sauver l'Europe, l'euro et la planète en général !"

Fichtre !

Merci au génial Gotlib


Les médias ont ceci de formidable, c'est que les conneries des uns, suggérées par les pouvoirs politiques, nourrissent les âneries des autres en mal de sensationnalisme, lesquelles alimentent les banalités éditoriales de trop de blogs.
Ou comment maquiller quelques pauvres faits dérisoires, petites phrases futiles, déclarations provocatrices ou conférences creuses sans intérêt en évènements chargés d'importance !

Parce que les potes, inutile d'être grand clerc pour s'apercevoir que les gesticulations de bonobo que notre illustre premier magistrat exécute depuis quelques temps avec Angela commencent à devenir plus qu'équivoques : à quand, une prise en levrette, un 69, une planchette japonaise, une brouette suédoise en public entre nos duettistes ?

Nicolas et Angela à l' Élysée - Nicolas et Angela à Rome - Nicolas et Angela à Marseille au Congrès des partis de droite européens - Nicolas et Angela mangent de la choucroute - Nicolas et Angela jouent au trivial pursuit - Nicolas et Angela font une partie de Warcraft - Papa Nicolas fanfaronne et maman Angela ordonne -

Angela Merkel devrait penser à déménager en France, et pourquoi pas, prendre un appartement près du Faubourg Saint Honoré !

En fait tout ceci, vous l'avez bien compris, n'est qu'un miroir aux alouettes pour donner le change et destiné à entamer une campagne électorale en n'ayant pas l'air d'y toucher.

De manière plus ou moins subliminale, nos dirigeants envoient un message à notre bon peuple à qui on fout une trouille d'enfer : regardez nous, citoyens corpusculaires, défendre corps et âmes votre identité sociale à cause de la gestion calamiteuse dont vous êtes, bien évidemment les responsables !

Admirez l'équilibriste, dont le parti est responsable à 72 %  d'un déficit abyssal, réclamer, que dis-je, d'exiger une gestion irréprochable de l'État  mais également de proposer des sacrifices à un peuple qu'on ponctionne depuis 10 ans...

Applaudissez l'artiste qui sous le prétexte de protéger le monde, se met en scène dans le rôle du Commandeur Suprême, pour sauver sa peau lors des prochaines présidentielles.

Acclamez  le transformiste qui profite d'une crise comme nous en connaîtrons bien d'autres pour se jucher sur l'estrade internationale afin d'entamer sa campagne électorale aux frais de la princesse et pour un temps de parole infini. Vous n'en avez pas fini de bouffer du Merkozy jusqu'en mai 2012 !

Appréciez le rusé personnage qui aiguille le débat sur une confrontation et une solution politique germano-française alors que le principal problème est cette putain d'idéologie du libéralisme financier qui tient tous les rouages des institutions européennes.

Sans faire la morale à quiconque, j'aimerais tellement consulter, sur davantage de blogs, une autre lecture des évènements.  J'apprécierais de lire ce que chacun décrypte plutôt de d'ingurgiter les mêmes "digests" et les mêmes condensés que ceux de ces "pure players" opportunistes de circonstance qui pullulent désormais sur le Web  comme les morpions infestent mes poils pubiens. 

Je trouverais chouette que l'originalité prime sur la quantité dans la blogosphère et qu'on évite de tomber dans les chausses-trappes de la propagande officielle...

Cependant comment nier qu'il m'arrive, plus souvent qu'à mon tour, d'y choir comme "lou ravi" de la crèche...

Pour autant suis-je bien placé pour me permettre de telles remarques ? Je n'en sais strictement rien et m'en fous complètement. 

C'était juste histoire de causer et de passer le temps...

À après !
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Un grand merci traditionnel mais chaleureux à tous ceux qui m'ont envoyé du monde. De toute manière, je suis, de par ma façon de bloguer, hors course pour les classements.

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jeudi 1 décembre 2011

Vanités et impuissances.. Réflexions stériles et creuses d'un blogueur zonard..

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picasso-pablo-don-quichotte.jpg
Don Quichotte. dessin au lavis par Picasso (1947)


Impuissance des hommes politiques face aux crises économiques, devant la montée des fanatismes religieux, vis à vis des crises sociales et des catastrophes écologiques…

Impuissance
des politiques vis à vis des marchés financiers, face à la ploutocratie,  devant les leaders médiatiques et économiques.

Impuissance
des forces armées occupantes face à ceux qui se rebellent et résistent, aux pays qui exècrent les envahisseurs

Impuissance de l'UNICEF et de la Communauté internationale à résorber la famine dans le monde : pendant que des centaines de milliards sont fournis pour sauver les banques, il est impossible d'en trouver 30 pour sauver 1/7 de l'Humanité.

Impuissance des experts de tous poils, des prévisionnistes, des sociologues, des économistes qui ne voient jamais  rien venir.

Impuissance des marchés et des banques qui ne contrôlent plus rien face  à la spéculation incontrôlée et aux mathématiques dont les algorithmes fous se télescopent jusqu’à provoquer des situations absurdes

Impuissance
  des partis de gauche face aux dogmes prétendument intangibles du capitalisme, de TINA (il n'existe pas d'alternative), du libéralisme fou.

Impuissance
des citoyens devant le chômage, les baisses du pouvoir d’achat,  les factures qui augmentent, les multiples lois et règlements,  les restrictions de libertés, la dictature des médias qui imposent toujours les mêmes têtes et la même idéologie.

Impuissance
des peuples devant les régressions sociales dans tous les pays qui s’alignent sur le moins-disant social.

Impuissance
de la Chine, ce colosse aux pieds d’argile qui croule sous les excédents financiers et dont la moitié du peuple, exclue de la croissance, pleure misère.

Impuissance
de la France tenue en laisse par Bruxelles, prise dans la nasse de la mondialisation. Prisonnière d’un système idéologique qui l’étrangle lentement.

Impuissance
des intellectuels, philosophes, sociologues dont les discours  critiques ne mènent à rien. Incapables de construire un projet cohérent et créatif, de s’adresser au peuple avec un vocabulaire familier, trop habitués à s'exprimer devant des cénacles réduits de vieux barbons éructant avec force satisfaction des termes incompréhensibles.

Impuissance
de la faune et de la flore à survivre aux pollutions humaines.

Impuissance
face à une surpopulation grandissante des grandes cités entraînant des comportements sociaux agressifs et la désertification dramatique des campagnes.

Impuissance
envers la toute puissance de l’argent roi qui corrompt tout d’une manière plus ou moins subtile, à la cupidité, moteur vicieux et illusoire de l'économie d'aujourd'hui.

Impuissance d’une partie de la société française, repliée sur elle-même et terrorisée par tout ce qui bouge et ne lui ressemble pas.

Impuissance des mots pour exprimer sa colère, son indignation, sa souffrance et son désespoir devant des mesures sociales iniques et injustes.

Impuissance à comprendre un monde d'une complexité inouïe dont les innombrables interconnexions échappent à tous les vieux schémas simplistes existants.

Pourquoi voudriez-vous qu'un petit blogueur caquetant  ait une influence quelconque sur quiconque ?
Parfois la vacuité de mes vaines pensées me donne le vertige...

"vanitas vanitatum, omnia vanitas" .
Vanité des vanités, tout est vanité disait le roi Salomon au crépuscule de sa vie dans l'Ecclésiaste.


Beaucoup de blogueurs devraient se le répéter en boucle.


À après. 
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