vendredi 20 juin 2014

Le vol du marteau.

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Un marteau se prélassait au coin d'une table de jardin, attendant d'accomplir la tâche un peu répétitive pour laquelle il avait été conçu....

Un bourdon qui passait par là ne put s'empêcher de railler ce grossier outil : 

- "pauvre objet", ricana le bourdon, 
- "admire donc la grâce lourde de mon vol et écoute ce merveilleux bourdonnement émis par mes divines ailes !"

Piqué au vif, le martel manqua de s'étrangler de fureur comme seuls les marteaux énervés savent le faire !



- "Cuistre !" répliqua t-il, gardant toutefois sa retenue élémentaire de marteau, 

- "je vais te montrer que je sais aussi bien voler que toi, bourdon scrofuleux !"
- "J'aimerais bien voir ça !" fit l'insolent bourdon en se mettant en vol stationnaire et en changeant de direction toutes les trois secondes au dessus de l'outil pour montrer son arrogante dextérité aérienne et se moquer ainsi de la ridicule inertie de la massette.

Le bourdon partit déguster quelques sucs florifères pour se rafraîchir la panse montrant la supériorité éclatante de la vie et de l'agitation sur la matière inanimée.

Le propriétaire du marteau, revenant avec quelques longs clous se saisit du marteau et commença par clouer quelques planches.

Ce fut le moment que choisit le rusé outil pour se contorsionner si subtilement que l'ouvrier frappa violemment un de ses doigts.

Sous la douleur, l'homme hurla et de colère, balança le marteau contre un tronc d'arbre où malencontreusement le bourdon jouisseur contait fleurette à une guêpe dont la taille excitait toutes les convoitises des mâles concupiscents.
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Le marteau, lancé  violemment écrasa le  prétentieux bourdon et la guêpe trop coquette qui, odieuse pécheresse commençait à se faire coupablement lutiner.  Il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire cristallin lorsqu'il retomba avec lourdeur sur le bourdon fracassé, enlacé à la guêpe lascive mais morte.




- "Tu vois, lança l'outil à sa victime, moi aussi je vole !

Le bourdon emporta ces dernières paroles au paradis ou en enfer des bourdons. Cependant, comme les insectes ont quelque avance métaphysique sur l'homme, il y a fort à parier qu'ils ne croient plus à ces sornettes de divinités, d'enfer ou de paradis depuis longtemps

Voilà. Ma fable est terminée : elle n'a ni sens, ni conclusion ni morale. Elle me ressemble. On pourrait presque dire qu'elle a des points communs avec la vie politique actuelle.

Essayez avec une faucille et un libéral mais dans ce cas de figure, cet apologue tronqué risque d'être moins poétique mais plus sanguinaire.

OUI, vous êtes bien sur un blog politique ! Inutile donc de vous  mettre martel en tête.
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Je vous souhaite un excellent été.
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lundi 16 juin 2014

Réflexions pathétiques sur la situation au Moyen-Orient par un oiseau désabusé...

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De par mon boulot réservé en principe aux miséreux de la France d'en dessous le 3ème sous-sol, c'est à dire aux gitans, aux premières ou secondes générations d'immigrés qui n'ont pas eu la chance de faire des études, aux civils réfugiés politiques ou aux rebelles asociaux, il me reste tout de même un privilège inhérent à ce statut de paumé et de relégué social : comparer les situations économiques et conditions de vie entre ce que vivent les familles restées au pays de mes collègues de travail sur les marchés et ce que je lis dans la presse.

Et là, mes amis, il m'arrive d'avoir fort mal à la tête !




Tandis que les journalistes décrivent les tenants et aboutissants des politiques ou des combattants, souvent une faible minorité très agissante - et pour cause -  mais ignorent les affres des pauvres civils qui pâtissent des excès de groupes fanatiques qui font régner la terreur pour asseoir soit un dogme, soit leur conception de la religion, soit tout simplement l'expression d'un vain et mortifère besoin de puissance.

On ne dira jamais assez que les civils sont toujours les victimes des débordements guerriers d'individus fanatisés par des puissances étrangères pourries d'argent qui souhaitent exporter et imposer leurs conceptions politiques, leurs religions, leurs sectes, leurs manières de vivres, leurs primautés.économiques.

Il y a quelques temps, j'avais pondu ce billet ridicule dont j'étais assez fier (ce qui est rare) sur la situation au Moyen-Orient et puis j'ai discuté récemment avec des collègues de travail Jordaniens, Irakiens, Syriens et Libanais réfugiés en France sur la situation économique et sociale des leurs, restés au pays... Je n'ai pas voulu raconter d'anecdotes cruelles mais trop généralistes, non, j'essaie, modestement et en dehors de tout parti-pris de synthétiser des moments dramatiques de l'histoire de l'Orient qui, j'en suis sûr finiront par bouleverser l'Europe par ricochets.

Les sociétés du Moyen-Orient sont en pleine décomposition. Les Américains et les Occidentaux, toujours culturellement ethnocentrés n'ont jamais rien compris à un Orient très compliqué et très divers.
Un occidental possède souvent un raisonnement assez binaire comme je l'expliquais dans ce billet mis précédemment en lien qui se terminait par un constat d'absurdité totale menant au chaos.

En Amérique et en Europe, un ennemi est un ennemi et l'ami de l'ennemi est aussi votre ennemi. En Orient, les divers liens qui vous rattachent à diverses communautés peuvent vous faire alternativement changer d'alliance en quelques semaines !
Ainsi, qui aurait pu imaginer, il y a six mois, une coopération entre les USA et les Iraniens contre l'étrange  EIIL

Pendant que les riches monarchies pétrolières arment des dizaines de milliers d'hommes pour porter leur idéologie au pouvoir à coups de millions de dollars, pendant que les Américains interviennent militairement et diplomatiquement pour conforter leur suprématie énergétique, pendant que les ouailles religieuses sunnites et chiites s'étripent avec férocité, pendant que de sanguinaires chefaillons de guerre cherchent à asseoir leur autorité,





Plusieurs  centaines de milliers  d'Irakiens et de Syriens ont péri dans ces soubresauts meurtriers depuis la première guerre d'Irak...

La politique d'ingérence prônée par nos philosophes en chambre et les gouvernements occidentaux n'amène que désolation sous couleur d'humanisme et de démocratie. Les opportunistes comme les Turcs. Les provocateurs et fanatiques religieux prolifèrent et enrégimentent sans remords ni remise en question des gamins rêvant de gloire et d'idéal viril. Les boutefeux, émirs et autres rois ou princes alimentent les haines de leurs pétrodollars   L'Orient des humbles et des sans-grades est recouvert par un véritable nuage de sauterelles maléfiques.

Chacun connait les responsables : comme d'habitude, ils s'en sortiront sans douleurs ni égratignures.

Mais les parents et amis de mes potes des marchés continueront à vivre un calvaire. Si vous saviez combien ils donneraient pour se retrouver "otages" des cheminots de la SNCF !

Peut-on mieux comprendre celles et ceux qui fuyant une telle violence sont capables de supporter les pires humiliations pour repartir sur de nouvelles bases dans une société plus sereine, pacifique et ouverte sur l'avenir ? 

PS : J'aurais pu tout aussi bien intervertir le titre en "Réflexions désabusées sur la situation au Moyen-orient par un oiseau pathétique..." sans dénaturer le sens du billet.
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mercredi 11 juin 2014

Chapître 2 : les insulaires et la situation politique. Un guide spécial pour vous dissuader de passer vos vacances en Corse.

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Amie touriste, vacancier randonneur, chers envahisseurs continentaux.

Vous et votre petite famille, avez donc survécu aux menus tracas exposés lors du 1er chapitre. De surcroît, vous avez échappé aux ravageurs feux de forêts qui, à cause du vent,  se propagent par la cime des pins à la vitesse d'un cheval au galop. Ces incendies dégageant une fumée toxique qui vous asphyxie en quelques minutes.

Je vous en félicite mais il va cependant vous falloir franchir l'étape suivante, autrement plus complexe et délicate : composer avec les habitants de cette île délicieuse - parce que Dieu, dans son infinie sagesse a souhaité équilibrer cette île enchanteresse par des habitants aussi pénibles que la nature est enjôleuse -


 2) Les insulaires.

Chers amis, lorsque vous observez les panneaux de signalisation routière, vous vous apercevez qu'ils sont constellés de gros trous... Interloqués, vous vous demandez naïvement quel insecte aurait le dard assez puissant pour percer le métal ? Et bien, vous n'y êtes pas ! La tradition corse veut que lors d'une partie de chasse aux sangliers, alors que vous revenez bredouille, vous tiriez sur ces panneaux pour bien vérifier que vous n'avez pas perdu votre "vista" au tir !




Mais il ne s'agit là que d'un détail.

Le premier conseil que je donnerais à un continental en goguette, est avant tout la prudence. 
L'idéal serait de se crever les yeux pour ne rien voir de compromettant pour un autochtone et de se couper la langue pour ne rien dire aux autorités ni à quiconque alentour, pas même à vous. 
Il s'agirait bien entendu, d'un sacrifice bien trop lourd pour un vacancier moyen, aussi, la loi du silence devient-elle un gage de survie pour tout un chacun dans ce fieffé pays, que vous fussiez insulaire ou touriste.

Les Corses sont en général des gens charmants mais la passion et les accès de colère emportent fréquemment leur placidité. Il est donc préférable d'éviter toute discussion sur la politique, sur leur famille, sur leur charcuterie, sur la politique régionale, sur la cause des incendies et sur les attentats...

En cas de début de dispute, esquivez l'escalade verbale et prétextez un rendez-vous urgent pour vous éloigner. En cas de différend routier, dû à une queue de poisson ou à un léger accrochage, restez surtout calme et détendu.

Parce qu'ici, en plus d'être très nerveux, presque tout le monde est armé comme un destroyer américain.

Mis à part ces petits désagréments, les Corses sont en général hospitaliers s'ils vous apprécient. Ils vous feront découvrir des moments intenses d'amitié et de partage, ainsi que de merveilleux vins et délicieuses charcuteries locales notamment dégustés au son de ces chants polyphoniques de bergers qui vous crispent tant.
À moins, cher ami continental que vous soyez tombés sans le savoir - car ils ne vous le dirons jamais -  sur des autonomistes ou des indépendantistes.


3) Les forces politiques 

Même pour un Corse sous pseudonyme, il est particulièrement délicat de parler politique sans prêter le flanc à des rétorsions particulièrement vicieuses ou des reflux désagréables. En tout cas, les mouvements indépendantistes sont largement minoritaires, cachés sous des structures clandestines concurrentes, très actifs et animés par de vieux cadres autonomistes épaulés de nombreux jeunes.

La grande majorité des Corses est viscéralement à droite,  reconnaissant en Sarkozy dont les fils sont à moitié corses, une sorte de chef de clan. Rappelons hélas, que la gauche est assez peu représentée dans cette île ou le patriarcat règne en maître.

Chaque famille, je puis en témoigner, est un mélange détonnant (si je puis me permettre) entre des membres dont les opinions sont aux antipodes les unes des autres. Il faut assister à certains repas de familles corses pour observer mi-interloqué, mi-inquiet combien la conception politique insulaire peut-être dévastatrice voire à la limite de la violence du combat de rue.

Cependant, en dépit de leurs dissensions ces familles resteront toujours profondément unies face à la force publique ! C'est une des constante des peuples méditerranéens, rebelles à toute autorité et difficilement gouvernables.


4) Force publique et répression.


Dans ce pays à l'identité affirmée, une certaine résistance au pouvoir central de la république ainsi que des aspirations à l'autonomie ont entraîné - comme chacun sait, divers mouvements de contestation violente (attentats) ou carrément meurtriers (règlements de comptes).

Aussi dans ce pays agité, j'ai pu constater de visu ou apprendre par des amis les méthodes employées pour poursuivre et attraper quelques fugitifs soupçonnés ou surveiller tout simplement certaines activités. 
Lignes téléphoniques espionnées, caméras autonomes posées sur des branches de sapins, micros canons, balises GPS de localisation, surveillance en plein maquis, envoi de touristes bidons pour repérer les lieux, surveillance incessante de chaque habitant de l'endroit suspect. 

IFF signifie i francesi fora : les Français dehors.

Jusqu'à la visite brutale à pied pour éviter le bruit d'une trentaine de gendarmes armés jusqu'aux dents, cagoulés et procédant à la fouille des maisons et bergeries d'un hameau dérisoire à la recherche d'un  ancien habitant soupçonné d'attentat.

Chacun, jeune ou vieux,  engagé ou non dans ce pays surprenant à compris qu'il faut se méfier des conversations téléphoniques, fussent-elles émises en langue corse.
La méfiance devient alors une habitude qui reste fichée dans votre comportement et dont vous ne parviendrez jamais à vous défaire.

Parfois quand je lis sur internet, les rodomontades de certains e-révolutionnaires, je ne puis m'empêcher d'esquisser un sourire moqueur sur leurs capacités à résister à une machine subtilement répressive de maintien de l'ordre établi mais redoutablement efficace malgré l'omerta qui règne ici.
Système terrifiant  qui possède encore des failles sur lesquelles il est inutile de s'appesantir.


Chère touriste, ami randonneur, continental bien-aimé.

Pour votre bien, j'espère vous avoir définitivement dissuadé de passer vos vacances dans cette île paradisiaque qui aurait pu incarner l'éden sur terre si Dieu ou le Diable ou le hasard, n'y avait installé par mégarde un peuple de rebelles insoumis et caractériels.

On tente bien de se soigner mais  la convalescence risque d'être longue...

En attendant, mes compatriotes et moi-même, vous souhaitons de bonnes vacances à la Grande Motte, à Nice ou à Saint-Tropez !



PS : Un célèbre éditeur, appâté par l'idée lumineuse consistant à concevoir des anti-guides touristiques m'a joint pour réaliser des livrets sur la Bretagne ou la Côte d'Azur : j'ai fermement refusé, les guides normaux suffisant à dissuader leurs lecteurs d'un tel séjour.
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lundi 9 juin 2014

Chapître 1 : les animaux errants. Un guide spécial pour vous dissuader de passer vos vacances en Corse.

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Amie touriste, compagnon randonneur, envahisseurs continentaux...

Vous avez donc décidé de passer vos vacances sur notre belle île malgré  les tarifs prohibitifs des transports maritimes et le coût de la vie qui augmente systématiquement de 30 % lors de votre arrivée sur notre terre inhospitalière.

Fort bien.

Sachez que vous n'êtes pas les bienvenus car non seulement nous détestons les cohortes de vacanciers mal élevés mais de plus, nous jugeons que la transhumance est essentiellement réservée aux troupeaux de bêtes à cornes.  

Aussi est-il de mon devoir de vous prévenir des nombreux dangers qui vous vous guetteront à chaque détour de chemin.


1) Les animaux errants ou en divagation.

  •   Les ânes
Tandis que vous roulez tranquillement  dans votre véhicule sur les routes tourmentées et dangereuses de l'arrière pays montagneux, un paisible attroupement d'ânes corses attire votre attention et surtout celle de vos charmants bambins.
Imprudemment, vous vous arrêtez et c'est la joie au cœur que vous voyez nos charmants équidés galoper vers vous pour quémander une caresse voire une gourmandise.

Or malgré de trompeuses apparences vous n'imaginez pas combien l'âne corse est fourbe - comme tous les insulaires qui habitent cette île diabolique -

Cependant en plus d'être rusée, cette brave bête est aussi butée qu'un apôtre du libéralisme  avec toutefois, à sa décharge, un côté infiniment plus humain.

Séduits par la tendresse de ces peluches vivantes, vous sortez un vieux morceau de pain rassis et lui tendez avec méfiance. Le filou s'en saisit délicatement et vous regarde de ses grands yeux émerveillés et concupiscents.

C'est ce moment fatal que vos enfants choisissent pour réclamer un vieux croûton ou un biscuit afin de repaître ces gourmands quadrupèdes.

Le drame est proche. Retenez votre respiration...

Lorsque les goinfres ont sectionné de leurs énormes dents affûtées comme des rasoirs les 5 doigts des deux mains de vos bambins, il est déjà trop tard !

Malheureusement, l'âne corse n'a jamais de propriétaires, tous les agriculteurs vous l'affirmeront mordicus. Donc, il est inutile de chercher un responsable pour établir un constat d'assurance destiné à couvrir le prix des prothèses de doigts en matériaux composites...

Cependant, vous devrez rouler à toute allure sur un minimum de 90 kilomètres de routes tortueuses pour trouver un hôpital sommaire. De toutes manières, les dents et les gencives de ces braves bêtes sont si sales et infectées que vous vous en tireriez à bon compte si par un miraculeux concours de circonstances, vos enfants échappaient à la gangrène.

  • Les cochons.
Gardez toujours a l'esprit que le cochon corse est hypocrite comme tout ce qui vit sur cette maudite ile. Sournois comme un membre du bureau politique de l'UMP avec toutefois, à sa décharge, un côté infiniment plus humain.

De plus n'oubliez pas que le porc est omnivore, c'est à dire qu'il ne dédaigne pas un petit en-cas de viande humaine prise sur le pouce !

Et la viande AOC de continental, surtout prélevée sur une jeune bipède bien en chair, représente pour lui un met de choix.



Certains Corses vous avoueront même qu'il s'agit d'un des secrets avec la châtaigne, d'une charcuterie exceptionnelle !

Amis vacanciers, si au detour d'un chemin, vous voyez débouler 4 à 5 furies au groin gourmand et conquérant, je vous conseille de prendre vos jambes à votre cou ou de vite grimper sur l'arbre le plus proche... 


Votre survie en dépend... Une fois, alors que je me baladai avec mon fusil - on n'est jamais trop prudent - dans une châtaigneraie, mon chien, un grand et méchant terrier, tomba nez à nez avec 5 porcs de 90 kgs. Il ne s'en sortit qu'en sautant un mur de 2,5 mètres de haut. Me laissant seul devant les fauves écumants, la bave aux lèvres.

Pour échapper à une mort atroce, je dus tirer deux coups de feu en l'air pour les effrayer. Me gardant deux balles : une pour en abattre un et l'autre pour moi, afin d'éviter un carnage épouvantable sur ma pauvre enveloppe charnelle.

Ceci dit, autant l'âne insulaire n'a jamais de propriétaire, autant le cochon corse que vous abattrez en possède bien un qui vous poursuivra avec ses descendants, de leur vindicte pendant au moins 6 générations ! On appelle généralement cette rancune, la vendetta..  

Il faut examiner avec soin les gigantesques chicots noirâtres des cochons pour comprendre qu'une maladie nosocomiale avec germes pathogènes, attrapée dans un hôpital parisien serait une plaisanterie à côté d'une morsure de tels monstres...

Les pires représentants des suidés étant issus du mariage illégitime entre une truie et un sanglier : la progéniture héritant de l'intelligence de la mère et de la sauvagerie du père ! Un peu comme Marine Le Pen, quoi...

Certains cochons corses élevés en liberté m'apparaissant comme les animaux les plus féroces que j'ai jamais rencontré. Surtout les truies avec leurs petits...


  • Les vaches et taureaux.
On ne compte plus, sur les pittoresques routes corses, les sempiternels bovidés en train de ruminer sur les bas-côtés.

Les vaches et taureaux corses ne sont pas bien gros mais ils sont très véloces et particulièrement nerveux. Ces bovins sont destinés à se transformer en ragoûts, leur viande bien trop dure étant impropre pour un usage de grillades.


Si vous croisez un de ces troupeaux, je vous conseille de toujours garder un œil vigilant. Pour la plupart, ces animaux qui couchent dehors, en hiver comme en été, sont très méfiants et peu sociables.


Autant l'âne est fourbe, le cochon sournois, le bovin est quant à lui imprévisible... Malgré son poids raisonnable, ses cornes en guidons de moto sont redoutables. son agilité est proverbiale et son agressivité n'est pas un mythe !

On ne compte plus les accidents dus à des charges de taureaux fous ! Surtout chez les touristes continentaux !

  • Les autres bêtes
En Corse, aucune espèce venimeuse n'est endogène hormis le petit scorpion dont la piqure est douloureuse mais pas mortelle.

En général, il choisit la nuit pour se réfugier dans vos chaussures. Il suffira alors  de supporter 3 jours de fièvre pour oublier ce mauvais moment.

Je ne vous parlerais pas des chiens galeux et errants, des boucs et béliers qui ne supportent pas la présence humaine pendant le rut, des dangereuses ruades des mulets. 

Voilà, mes chers amis touristes potentiels, la description réaliste (je certifie que toutes mes anecdotes précédentes sont exactes) d'une Corse dangereuse bien loin des images d'Épinal que les syndicats d'initiative veulent vous vendre.

En tant que Corse, j'espère vous avoir convaincu d'annuler le séjour que vous aviez prévu !

Sinon, mon prochain chapitre 2 consacré aux insulaires et aux incendies achèveront probablement de vous convaincre.

Vacanciers bien aimés, des dizaines de sites merveilleux vous attendent sur le continent. 
Les Corses vous souhaitent de bonnes vacances !
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mercredi 4 juin 2014

L'illusion technocratique face à la crampe d'estomac.

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L'autre jour, pris d'un subit accès de masochisme intellectuel, j'ai malencontreusement appuyé sur le bouton numéro 5 de la télécommande de ma télévision. (oui, je sais : j'entends déjà les beaux esprits gauchistes me hurler dans l'oreille "Comment ? Tu as la télévision chez toi ? Fou que tu es !")


Évolution des prix entre le 1/1/2002 et le 31/12/2011

Relevés effectués par INDECOSA -CGT


Et c'est dans cet état de transgression névrotique que je suis tombé sur l'émission "C dans l'air" animée par le fameux Yves Calvi qui est au journalisme et à la déontologie ce que la radieuse Élisabeth Lévy de Causeur est à l'érotisme et à la sensualité (je dis ceci parce qu'il me parait impossible qu'un membre de Causeur lise ce blog abject). 

Il avait invité - son carnet d'adresses devant faire une page maximum - les habituels apparatchiks médiatiques, barons du politiquement correct et vicomtes des slogans ânonnés à la gloire du libéralisme. Je les soupçonne d'ailleurs de coucher dans les studios de France 5 pour ne pas rater l'émission suivante tant leurs présences sont quotidiennes.

Ces gens parlaient chiffres : coût de la vie, inflation, chômage et tout le tintouin !

Doctorants solennels, tableaux devant eux, ces vieux barbons en imposaient ! Fichtre , me dis-je, comme ces gens causent bien ! Car j'incarnais à moi tout seul, et dans toute sa splendeur, la sous merde de la France profonde d'en dessous qui ne gagne pas suffisamment pour payer une cotisation à une mutuelle  !

Après avoir avoir vaguement écouté la musicalité des conversations, j'ai réglé mes esgourdes sur la compréhension des paroles...
Et là, tout à dérapé !

Ces cuistres soutenaient mordicus, probablement avinés  à cause de l'ennui et de leurs trop longs séjours dans les studios de France 5, que depuis l'intronisation de l'euro au 1er janvier 2002, le coût de la vie n'avait  pas autant augmenté que ce qu'on pouvait croire et que nous autres médiocres citoyens de base, n'ayant que nos misérables porte-monnaies pour vérifier, étions incapables de rivaliser avec leurs ordinateurs géants qui manipulaient des millions de données ! 

Toujours cette différence entre la  fameuse "sensation de précarité" que nous chantent les hiérarques et autres propagandistes et la "réalité révélée, crachée par leur ordinateurs" !
Comme si dans ce monde de cadres robotisés, le virtuel avait plus de valeur que le réel, la théorie plus de poids que ce qu'ils appellent pour le dévaluer, le ressenti.

Mais non, imbéciles ! La réalité ne sort pas de vos machines à partir de données vérolées mais de nos souffrances matérielles, du manque de soins parce qu'on n'a plus les moyens, de la difficulté de boucler nos fins de mois et de la misère qu'on rencontre pour de vrai !

Parce que ces clowns prétendent savoir mieux que moi, misérable consommateur, le montant de mes dépenses et de mes moyens !




Mais ce n'est pas tout : non seulement, je suis commentateur mais mon travail consiste à écumer les marchés populaires pour mon job ! C'est dire si je suis plutôt concerné par l'évolution des prix à la consommation,   notamment dans l'alimentaire. L'énergie, les loyers, les dépenses de santé et les assurances n'étant pas en reste....

En combinant mes deux positions de vendeur et de client, je puis vous affirmer que les statistiques officielles sont fausses, archi fausses de la même manière que les chaussettes de l'archiduchesse sont sèches, archi sèches !
Le coùt de la vie étant largement sous évalué par rapport au taux officiel d'inflation comme chacun a pu s'en apercevoir.


Aussi, je vous pose le petit problème suivant.

Sachant qu'officiellement, entre 2001 et 2011 le coût de la vie (hum !) a augmenté de 22 % et que le salaire moyen (hum !) n'a crû que de 7 % pendant la même période.

Sachant que tous les chiffres officiels servent de bases  aux prévisions et aux programmes économiques et politiques.
Sachant d'autre part que dans tous les pays occidentaux, les chiffres du chômage sont complètement manipulés et biaisés. 
Sachant enfin que nos technocrates jonglent avec des statistiques largement bidonnées pour asseoir leurs politique d'austérité qui dure depuis plus de vingt ans.

Calculez le délai
1) pour que vous vous retrouviez à la rue ?

2) qu'il faudra au FN pour parvenir au pouvoir ?

3) nécessaire pour foutre à la porte ces journalistes véreux qui confondent convictions personnelles avec informations ?

4) pour qu'on expulse manu militari hors de nos frontières certains politiques corrompus qui nous ont mis dans la merde ?


Vous avez trois heures

Nonobstant, 3h pour pendre tous ces sales types qui nous racontent des salades est  un laps de temps largement suffisant...
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Le tableau de calcul de l'inflation est calculé sur cet excellent site.