mardi 21 juin 2016

La France généreuse ou l'éloge du petit remplacement.


Chères gueuses, amis gueux,

Je viens de lire un article du Figaro qui m'a enthousiasmé et que je tiens à développer avec cette rigueur morale - ma marque de fabrique - qui vous attire toutes et tous dès qu'un billet forcément transcendant est couché sur ce blog.


"Boudé en France, le président François Hollande aurait la cote en Europe."

Dans un souci de déontologie bloguesque, j'ai un peu rectifié le titre vu que, selon moi, le conditionnel conviendrait davantage au résultat d'une de ces enquêtes d'opinion vaseuses "Odoxienne" pratiquée sur un échantillon restreint... Mais bon, on va encore dire que je suis arrogant...

Piqué au vif, j'ai balancé un tweet de mauvais goût qui a en fait rire un ou deux (c'est mon taux moyen de popularité sur Twitter).




Puis, brutalement, mon cerveau populiste été enveloppé d'une illumination miraculeuse ! 

Je me suis fendu d'un sourire édenté.

Mais bon sang, que n'y avons-nous pas pensé plus tôt !

Ces politiques de tous bords, minables aux ambitions démesurées inversement proportionnelles à leur imagination ; tous ces gens qui nous dégoûtent au point que chacun aimerait qu'ils soient téléportés sur la planète Krypton, tous ces êtres qui veulent restreindre nos besoins primaires pour atteindre l'objectif de normes comptables improbables (pourquoi 3% de déficit et pas 3,68%, hein ?) et se gaver de luxure en s'imaginant écrire l'Histoire dans un cadre monarchique entourés d'énarques lèche-culs et de flagorneurs encravatés fort carriéristes  ; ces politiques - disais-je - doivent enfin être utiles au pays et non plus à le détruire comme il le font plus ou moins depuis 50 ans !

L'Europe et le monde nous les envient ? Hé bien, offrons les, bordel de balais à chiottes ! Léguons les vite !

Ainsi, je verrais bien Marine le Pen proposée à La Russie, Nicolas Sarkozy cédé à l'Ouzbékistan, Patrick Balkany à la Suisse, Jean-François Copé aux îles Caïmans, le grand dadais de Bruno Le Maire  avec son manche à balai dans le cul faire ses classes dans la garde royale de la reine Élizabeth II , Alain Juppé repartir élever les orignaux au Canada, Marion Maréchal le Pen étaler sa bêtise à Monaco, livrer Manuel Valls pour faire un stage auprès de généraux au Paraguay, offrir Macron au banques du Panama, se débarrasser de Cohn-Bendit aux Seychelles riches en requins, et enfin donner un poste lointain et inutile à François Hollande, fonction à laquelle notre homme excellerait à n'en point douter ! 

Cette liste est bien entendu, extensible selon vos désirs.

En échange, nous pourrions recevoir des réfugiés. Je vous garantis que nous y gagnerions largement au change !

L'écrivain Renaud Camus gémit comme une de ces vieilles pucelles voyant avec effroi déferler un régiment de cosaques, claquemurée dans la tour de son castelet gersois ; craignant ce fameux "grand remplacement" qui risquerait de substituer des populations dites "allogènes" à ce brave, fragile et fantasmé peuple chrétien blanc, comme si la mixité ethnique n'était pas inhérente à la caractéristique immémoriale de notre pays. 

Aussi, en temps que petit blogueur laborieusement révolutionnaire, je propose l'exportation de notre classe politique qui fait envie au monde entier afin que la communauté internationale apprécie à leur juste valeur nos hommes politiques sortis des plus prestigieuses écoles de la République.

Nous appellerions ma nouvelle doctrine : "le petit remplacement."

Pays du monde, ne nous remerciez pas, ce somptueux don du futur premier comité révolutionnaire français sera un cadeau sincère et désintéressé.

Toutefois, il ne sera ni repris, ni échangé !
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mercredi 27 avril 2016

La querelle des bovins. Partie 2

Pour les modalités préliminaires, prière de lire le billet précédent.

Lorsque Prouston, le bœuf blanc dominant aperçut dans le pré mitoyen les bœufs roux, son sang ne fit qu'un tour ! Son long meuglement mêlant colère et souffrance remua tous les tripoux du troupeau.

Si Prouston avait été un humain, on aurait pu comparer son influence à un académicien, un moraliste ou un journaliste du sérail. Devant ses ouailles hébétées, il lança un violent réquisitoire contre ces bovins roux qui venaient brouter l'herbe verte de nos belles prairies morvandelles destinée aux Charolais depuis la création de l'univers. 

- "Rentrez chez vous ! Ne comptez pas sur nous pour assister les pattes croisées à notre grand remplacement !" Éructa t-il en s'adressant au troupeau adverse un peu effrayé par l'accueil.

- "Mais, monsieur Rouston -sa langue ayant fourché malencontreusement- osa un bœuf malingre, il y a bien assez d'herbe pour tout le monde d'autant qu'elle pousse vite." Un bon coup de corne du vétéran  remit vite cet importun malpoli dans le rang.

un fier taureau roux

Et c'est ainsi que naquit la querelle des bovins qui jour après jour s'envenima au point que la situation devint vite invivable. Les deux troupeaux se scindèrent en de multiples clans et sous groupes d'une manière étrangement symétrique. Les partisans de la pureté charolaise se montraient si vindicatifs et si hargneux qu'il firent naître chez les rouquins, un mouvement semblable opposé à tout métissage et mélange avec tout bovin blanc.

Des groupes de vaches se déclarèrent opprimées par la masculinité des bœufs (ce qui fit rire tout le monde) , revendication qui parut fort cocasse aux taureaux parqués dans leur enclos forcés de pratiquer l'acte sexuel sur des leurres en plastique pour récolter leur semence

Des rouquines parlèrent du suprémacisme et des privilèges des bovins blancs qui gardaient pour eux les meilleurs carrés d'herbes. Ces mêmes ruminants blancs se plaignant d'un racialisme roux à leur égard. Les vachettes exigeant même une non mixité entre roux et blancs, entre vachettes et bœufs et même entre vachettes rousses et vachettes blanches.

Une logorrhée insupportable envahit certains esprits : on y parla de spécisme, de luttes des races, d'oppression, d'aliénation, d'appropriation culturelle, d'identité charolaise, de particularisme roux, d'intersectionnalité, de luttes civilisationnelles voire de guerre civile ! 

Pratiquement personne, dans l'anonymat du troupeau ne comprenait le sens de ce jargon mais chacun retenait ce côté clivant et destructeur vis à vis de la communauté voisine.

La situation devenait d'autant plus inextricable que les bipèdes avaient ôté la clôture ! 

Une majorité de bovidés de toutes couleurs vivait toutefois en paix avec une certaine cohésion, sans animosité mais subissait les séquelles de ces luttes de pouvoir de clans auxquelles les bovins n'étaient pas rompus ; ainsi la chienlit s'installa entre les deux troupeaux.

Une mère allaitante rousse et son nourrisson.

La fraternité, de mise au début, s'estompa graduellement et la méfiance s'installa progressivement chez tous les membres de la communauté...

Je remarquai toutefois des situations qui m'intriguèrent particulièrement : je ne doutai pas que nous étions le but ultime de l'univers mais l'attitude de ces petits bipèdes malingres et vicieux -les hommes- me sembla suspecte. 
N'étions nous pas manipulés à des fins inavouables par ces sortes de monstres simiesques ?
Quels étaient leur but ? Ne se servaient-ils pas de ces situations troubles pour assouvir leurs ambitions ? Les gens qui s'occupaient des Limousines et ceux qui se chargeaient des Charolais semblaient rivaux...
N'étions nous pas devenus, au travers de nos vaines querelles, les instruments de leur lutte de pouvoir ?

Le lendemain de ma révélation, on me conduisit dans un camion avec une vingtaine de mes collègues roux et blancs vers un lieu que les petits hommes appelaient "abattoir". Quand je rentrai dans ce bâtiment où flottait une odeur âcre de sang et où des meuglement déchirants assourdissaient mes oreilles, je compris, trop tard, que notre vanité avait conduit notre espèce à se prendre pour la reine du monde alors que nous n'étions simplement que les jouets des ces bipèdes manipulateurs sans foi ni loi.

Vu le bide retentissant du premier épisode, j'ai dû prendre mon courage à deux mains pour publier cette suite particulièrement niaise...
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lundi 4 avril 2016

Les mémoires d'un bœuf. Partie 1.

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Avertissement : toute ressemblance avec un bovidé, un animal à cornes encore vivant ou un quelconque steak frais voire congelé existant ne saurait être attribuée qu'à de hasardeuses circonstances.


Chers bovins,

J'ignore par quel hasard malicieux ce texte vous parvient mais j'ai tenu, au cours de ma brève existence, à témoigner de la vie délicieuse d'un bœuf, roi du monde et ultime but de l'univers.

Je m'appelle Hannibal, je suis un beau et plantureux bœuf de race charolaise, natif du Morvan où se situent mes pâturages ensemencés d'herbe grasse et goûteuse.

Ma mère Clarabelle, une belle et solide compétitrice médaillée dans une grande ferme située à Paris, Porte de Versailles, me mit au monde à partir d'une goutte de semence du terrible Attila, 1457 kg, qui se révèle être mon géniteur.

Le plus costaud des papas.
 J'eus une enfance heureuse et ludique, je ne fus jamais à court de nourriture, à base de bon lait et de foin savoureux, servie par de drôles de petits bipèdes agités et bruyants. Ma mère m'ayant expliqué que la nature, dans son incroyable génie avait créé autour de notre espèce, un monde entièrement dévolu à notre race illustre. Le soleil se levait afin que nous ayons chaud, la pluie faisait pousser l'herbe qui croissait et se multipliait pour nous nourrir et ces bipèdes ridicules qu'on appelait "hommes" se mettaient à notre service pour la prospérité et la gloire de notre race.

Notre société vivait dans un ordre parfait avec ses classes hiérarchiques basées sur la puissance physique ; le veau représentait le bas de l'échelle avec des sous catégories dépendant du résultat  d'incessants combats singuliers. Rappelons à toute fins utiles qu'un troupeau de bovins est en constante évolution hiérarchique selon la force et l'agressivité développées par chacune et chacun d'entre nous ; l'accès aux endroits préférentiels où l'herbe est plus verte en dépend.  Les taureaux représentant l'aristocratie de l'espèce reine du cosmos.

Vers 13 mois, on m’emmena dans une sorte de lieu cultuel pour me castrer. C'était un rite initiatique qui marquait solennellement au sein de notre espèce le passage du statut d'enfant à celui d'adulte. Malgré une brûlure assez vive je revins au pré, fier comme un veau d'or. Quelques taurillons moqueurs et mauvais esprits transformèrent mon nom Hannibal en Annie en ricanant comme de vulgaires vachettes d'arènes. Le détachement hautain que j'observai les dégoûta rapidement d'autant que je commençai à glaner ça et là des médailles avec des panoplies de rubans multicolores !

À tel point que nos domestiques bipèdes ne cessaient de frapper stupidement la paume de leurs pattes maladroites, affreusement dépourvues de sabots. Ces êtres malhabiles faisaient vraiment partie d'une espèce inférieure juste bonne à nous obéir servilement. Je me demande encore comment la Nature pouvait fabriquer des créatures aussi niaises et laides... Sinon comme instrument adapté à la perpétuation de notre civilisation solaire incontestable.


Maman, je t'aime !

Paître, se repaître, mastiquer et ruminer, péter, pisser et déféquer, se mesurer à son alter égo ; tout le reste n'étant que futilités. L'hiver, les créatures bipèdes nous emmenaient dans des hangars chauffés et ne cessaient de nous servir du bon foin bien sec et quelques gourmandises bienvenues.

Dans ce monde merveilleux certains tenaient toutefois à se singulariser comme ce taureau de réforme Prouston (qu'on appelait Roustons en cachette) qui passait des heures à se mirer dans la mare de notre pré. Cette vieille carne considérait chacune de ses bouses comme une grandiose œuvre d'art et comble du ridicule, il se trouvait dans le troupeau des amateurs pervers pour les admirer !

Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes : les esclaves humains à notre dévotion, une vie nonchalante  à se régaler, le soleil, les oiseaux espiègles, la pluie bienfaisante, des herbes luxuriantes, une existence sans soubresauts, de la nourriture à foison... Que demander de plus ? 

Ce paradis sur terre prouvait incontestablement que nous étions les maîtres de la création puisque tous nos besoins étaient assouvis !

Quand un évènement inopiné survint un fameux jour du mois de mai. 

Alors que nos domestiques simiesques nous accompagnaient, nous nous aperçûmes avec surprise au détour du chemin, que le pré voisin était occupé par des bovins -aucun doute là dessus- roux. Ayant fréquenté la grande ferme du salon de Versailles, je reconnus immédiatement des Limousines.

C'est à se moment que tout bascula...


La suite de cette parabole sur l'ethnocentrisme dans trois ou quatre jours. 
Uniquement si vous avez aimé le premier chapitre. Autrement, à la prochaine !
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jeudi 10 mars 2016

Le chant du cygne d'un populiste archaïque. Oraison.


Chère toi, chers vous qui venez de moins en moins lire ce blog anachronique,

Déjà populiste jusqu'au bout de mes gencives lisses, puisque je suis un sans-dents, voici que je me vois défini par l'élite intellectuelle et politique de ce bon pays comme un conservateur gauchiste archaïque qui a le malheur de donner aux mots le sens que les gueux apprennent à l'école publique primaire.

Je sais : c'est mal !

Car avec nos technocrates et éditorialistes savants qui écument les médias, j'avais omis de découvrir qu'un nouveau langage et une rhétorique moderne avait vu le jour : le verlan dogmatique libéral !

 

Ainsi une contre-réforme n'est plus un retour en arrière mais un progrès, donc une réforme.

Le conservateur gauchiste est un révolutionnaire qui refuse de revenir aux conditions de travail fort modernes du début du 20ème siècle.

La précarité n'existe plus : elle s'est transformée en flexi-sécurité (vous noterez que le terme "sécurité" est en entier)

Le socialisme (dont Valls veut changer l'intitulé)  n'est plus de gauche puisqu'on l'appelle le social libéralisme. Comme dans un jeu de chaises musicales, le socialisme se range à droite, la droite se pousse à l'extrême droite, l'extrême droite triche en se glissant à gauche et la gauche ordinaire est le dindon de la farce en se retrouvant repoussé aux extrêmes.
Ainsi va cette joyeuse dialectique, dont personne n'est dupe hormis celles et ceux qui l'emploient, pratiquée au sein de la presse nationale ou internationale.

Dans cet univers médiatique dégénéré où on vous raconte, en vous prenant pour des cons, que le licenciement préfigure en théorie de multiples embauches, que le plafonnement remplace le plancher du sous-sol, que la modération des salaires et la précarité sont censées combattre le chômage qui pourtant s'accentue.

L'avenir est le passé, le salarié devient son propre patron,  le rose se mue en jaune, le bleu en fleurdelisé, le brun en rouge, le progressiste de gauche est devenu l'archaïque, le populiste un crétin obtus, le journaliste médiatique la référence intellectuelle indiscutable, le patron un missionnaire philanthrope.

Je vous défends de rire !

On vous assène qu'en travaillant davantage pour moins de revenus, vous participerez à l'essor de l'économie alors qu'il n'existe quasiment aucun débouché commercial du fait de la crise qui touche absolument tous les pays occidentaux qui, soit trafiquent honteusement leurs chiffres d'emplois soit augmentent considérablement leurs travailleurs pauvres pour assécher des statistiques catastrophiques !

Bref  ! Tous ces arguments que les pseudo économistes payés à prix d'or vous balancent sans pudeur ni la moindre décence, ne sont que faux-semblants, mensonges, camouflages, trucages, tartufferies.

Nos communicants font de cette société qui nous dégoûte tant, un monde abject où la notoriété avec ou sans mérite est la valeur suprême, où l'argent est un passeport pour franchir les lois et les frontières en toute impunité et où l'immoralité et la corruption rôdent à tous les échelons.

Enfin permettez-moi de vous conseiller un site superbe (http://www.bilan-ps.fr/liste) qui vous énumère de manière très détaillée et exhaustive le fabuleux bilan du PS depuis 2012. 

Ce monde marche à l'envers mais patientons, le retour de bâton ne saurait se faire attendre.

Nous vaincrons parce que le mauvais maquillage ne tient jamais bien longtemps dans la durée.
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mardi 8 mars 2016

Demain au menu : filets de Macron accompagnés de leur soupe à la grimace.


Amies, amis, amigo, friends, amici, freunds,

J'ai compris en lisant certains commentaires sur Twitter combien l'esprit caustique manquait aux justes combats de la gauche archaïque à laquelle je m'enorgueillis d'appartenir.

Bon, admettons que j'adore jouer au prétentieux pour faire grincer les dents des grincheux...

Aussi, sortant de ma douce torpeur, je jaillis tel un diable à ressort de sa boite en bakélite, voire comme une génération spontanée de milliers de Gremlins aspergés par les innombrables pluies franciliennes.

Cessons le cabotinage stérile et attaquons-nous à la nouvelle star et bellâtre du libéralisme franchouillard ultra moderne, j'ai nommé la poupée gigogne Emmanuel Macron !

Ce montage est certes hideux mais tellement empreint de lucidité modeste.


D'abord, certains se demandent avec raison, pourquoi je qualifie ce brave homme de poupée gigogne ? Et bien parce que ce garçon qui semble bien élevé est si creux qu'il recèle à l'intérieur de son apparence, d'autres poupées cachées bien moins affriolantes et sexy.

Lorsque vous ouvrez la première poupée, vous découvrez d'abord un vilain petit bonhomme qui a promis monts et merveilles à un peuple crédule qui lui fera payer cher sa duplicité en 2017.

Lorsque vous démontez la troisième poupée, apparait un Pierre Gattaz grimaçant, le président du MEDEF avec son célèbre badge jaune.

Dans la 4ème figurine, se terre la presse libérale, c'est à dire 95 % des grands propriétaires qui font la pluie et le beau temps dans ce pays.

Puis, plus vous démontez de poupées, plus les représentations apparaissent affreuses et manipulatrices.
 Parce que le dernier poupon est en réalité l'âme du projet, son cerveau et son inspiratrice. Le reste n'est qu'armures et déguisements. 
Emmanuel Macron n'est que le costume de scène de notre ennemie depuis Le Bourget en  2012.

J'ai nommé la Finance internationale ou si vous préférez, ceux qui détiennent financièrement les cordons de la bourse, les lobbies, les liquidités pour gagner les campagnes électorales, l'argent qui achète des votes et des individus, le fric qui corrompt, quoi !

Cet implacable adversaire que notre héroïque candidat, la voix chevrotante devant l'ampleur de la tâche, promettait de terrasser devant une foule socialiste en transe extatique. 
Fin du jeu.



La nouvelle loi sur le travail que défend cette gauche prétendument moderne, celle qui réclame davantage de "flexi-sécurité", sorte de barbarisme nauséabond pour faire passer les licenciements plus facilement et embaucher au prix que fixera le marché -rémunération d'autant plus basse que le nombre de chômeurs sera élevé- afin d'atteindre, selon elle, une économie semblable à nos voisins pourtant bien mal en point malgré leurs stratagèmes.

Cette liberté totale qu'exigent à cors et à cris les ultra-libéraux conduit donc à augmenter les profits en licenciant et en embauchant aux plus faibles salaires possibles vu le nombre de candidats disponibles sur le marché du travail.



Dans l'absolu, pour les entrepreneurs libéraux, le comble de la liberté économique pourrait se réduire à une sorte de retour à l'esclavage ou à la régression vers les journaliers payés à la tâche comme au 19ème siècle. Citons le statut d'autoentrepreneur où le salarié paye ses charges -forge ses propres chaînes, j'allais dire- nouveau piège à cons du 21ème siècle...

Le futur autoentrepreneur accumulera les inconvénients du salariat précaire avec la nécessité de payer toutes ses cotisations sociales autrefois partagées avec son patron. Inutile de vous dire qu'il ne faudra pas trop compter sur une pension de retraite décente pour ses vieux jours !

Soyez votre propre patron, vous serinent-ils ! N'en faites rien, vous le regretterez !

Pour terminer, je vous déconseille fortement de goûter aux filets de Macron avec sa soupe à la grimace.

C'est une purge indigeste. Un brouet infâme.

Et puis le 9 mars, pour ceux qui le peuvent, participer à la manifestation contre la loi sur le travail montrera aux gouvernants, selon la réussite ou l'échec, votre volonté de faire face ou démissionner de vos responsabilités. 
Cette démonstration sera sans doute la dernière occasion de prouver à ces gens qui nous gouvernent tout en nous méprisant, tout le bien qu'on on pense du monde abject qu'ils nous imposent jour après jour.

Les présidentielles de 2017 seront une farce pseudo démocratique tronquée où il nous faudra choisir au second tour entre la peste, le choléra ou la variole. Je choisirai sans hésiter la pêche aux gardons.

Contrairement à ceux qui parlent de modernité de de réformes alors qu'il s'agit évidemment du retour masqué du capitalisme de grand-papa, il est de notre devoir de résister à une aspiration vers les bondes de la précarité et de la pauvreté.

Question de dignité. Si ce mot a encore un sens pour vous...

N'étant qu'un vulgaire bateleur de foire sans culture ni connaissances, je me permets de vous signaler un papier solidement argumenté sur le monde merveilleux que le gendre idéal, E Macron prépare à vos enfants. Vous me remercierez de vous avoir averti.
Dans 10 ans lorsqu'il sera trop tard. 

On peut être con et visionnaire. 

Pour vous servir. 

Je vous embrasse parce que vous êtes (difficilement) parvenu à cette dernière ligne et avouez que ce n'est pas un mince exploit.

Poil au doigt.
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vendredi 22 janvier 2016

Ça suffit ! Il faut mater cette populace indisciplinée, merde à la fin !


Avertissement : l'index malhabile qui a tapé ce texte, est piloté par un esprit malade, dérangé, soupçonneux et rebelle. Aussi, n'accordez pas trop d'importance à un texte dicté par tant de vices plus ou moins cachés.

 

Ami(e)s révolutionnaires, compagnons apolitiques, adversaires réacs, bonsoir ! (oui, je m’enorgueillis de rassembler en nombre, ici bas, tout un éventail d'opinions)

Le brave monsieur Manuel Valls, Premier ministre de par sa fonction, main armée du faux derche monsieur François Hollande par destination a déclaré avec un aplomb de toréador agitant sa muleta devant le taureau moribond, que l'état d'urgence durerait aussi longtemps que l'épouvantail Daech survivrait. On peut donc raisonnablement évaluer cette durée, selon son évolution sur le terrain, à un bon siècle.

Avouez qu'il y a lieu à bien rigoler quand on est Anglais, Allemand ou Sud Africain ou même Zarboukien de la planète Zarbouk !


Atlantico Busisness


Ainsi, toutes les mesures de l'état d'urgence seront maintenues jusqu'à une hypothétique disparition du petit Satan, Daech ! Vous vous demandez alors pourquoi laisser autant de pouvoir à la Justice administrative et continuer à dissoudre toutes associations jugées dangereuses, perquisitionner au pif, contrôler la presse au besoin et réduire les manifestations ? Le danger est là mais comment les autres pays européens font-ils pour se défendre sans état d'urgence ?

Ouais. Je sens que vous êtes en train de virer mauvais esprit !

Vous commencez à vous interroger s'il n'y a pas anguille sous roche et quelles sont les véritables raisons du glissement de notre société vers une sorte de totalitarisme mou, dirigé à priori contre un péril extérieur, accessoirement contre une partie de nos concitoyens et amis musulmans qu'un pouvoir méfiant  juge perméable à certaines idées intégristes...

Je ne comprend pas que la majorité des observateurs, soit par hypocrisie soit par cécité volontaire ne voient la lente progression de nos institutions vers un verrouillage par la gauche socialiste et la droite dite républicaine qui sont pratiquement d'accord sur les questions diplomatiques, sécuritaires et économiques, autrement dit sur tout. Le Front National servant de repoussoir utile aux uns ou aux autres comme je l'ai dit dans un billet récent.

La société est bloquée devant un consensus politique de fait. Plus aucune alternative politique n'existe dans ce pays. 

La France est en état de léthargie, ses citoyens ne pensent plus, effrayés par les dangers que les médias se plaisent à lui soumettre.

Et puis intervient le diaphane et falot, monsieur Emmanuel Macron, la main invisible du marché, être humain dont le charisme atteint la transparence d'une méduse ou d'une amibe qui ne cesse de nous rappeler, comme un mauvais élève lance sans cesse une boulette dans le dos de ses professeurs, que les mesures structurelles les plus rétrogrades sortiront la France du marasme économique.

Un peu comme si on décidait dans un pays disposant de quelques centaines de véhicules de doubler la largeur des autoroutes ! Ces technocrates n'ont JAMAIS rien compris à la base de l'économie : sans activité et pouvoir d'achat, les réformes structurelles ne servent à rien, bien au contraire !

Mon billet étant trop long, je vous dirai très prochainement comment ce gouvernement ou ceux d'après 2017, poussé par les oligarques va s'y prendre pour imposer des mesures structurelles drastiques en profitant opportunément de la peur grand méchant loup Daech.

Si toutefois, cet articulet merdeux vous a un tant soit peu intéressé ou a développé votre curiosité. Je vous causerais du fameux article 16 de la Constitution.

Nonobstant, je pars me réfugier dans mon nid sordide et déclare vous aimer quand même !
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